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RAYMOND RADIGUET



1903 naissance, le 18 juin, de Raymond Radiguet, à Saint-Maur, près de Paris. Il est l’aîné de sept enfants, son père, Maurice Radiguet est un caricaturiste réputé.

1909 Radiguet entre à l’école communale de Saint-Maur, il est très bon élève.

1913 Il quitte l’école communale de Saint-Maur pour entrer au lycée Charlemagne à Paris, en tant que boursier. Il lit beaucoup et compose ses premiers poèmes. Le 13 juillet, il assiste à la crise de folie et au suicide de la bonne qui est employée dans la maison voisine de celle de ses parents, à Saint-Maur. Cet épisode très marquant sera exploité dans Le Diable au corps.

1914 Les résultats scolaires de Radiguet laissent à désirer. Il fait l’école buissonnière mais dévore les livres de la bibliothèque familiale.
28 juillet : début de la Première Guerre mondiale.

1917 En avril, Raymond rencontre Alice, une voisine des Radiguet à Saint-Maur, qui vient de se marier avec Gaston, un soldat, à l’occasion d’une permission. La liaison de Radiguet (14 ans) avec Alice, le mari soldat sont autant d’éléments que l’on retrouvera dans Le Diable au corps.
En portant les dessins de son père au journal L’Intransigeant, Radiguet rencontre le poète André Salmon et lui soumet quelques poèmes, qu’il signe du nom de Raymond Rajky.

1918 Il rencontre Max Jacob, et Cocteau, devient journaliste pour L’Eveil et L’Heure et secrétaire pour Le Rire. Il fréquente les milieux de Montparnasse.
Il s’éloigne peu à peu d’Alice.

1919 Il collabore aux revues Dada de Tristan Tzara et Littérature d’André Breton. Le 8 juin, il lit un poème lors de la matinée poétique organisée à la mémoire d’Apollinaire, décédé l’année précédente. Cocteau l’introduit dans de nombreux cercles parisiens, où il rencontre Paul Morand et Erik Satie entre autres.
En fin d’année, début de l’écriture du Diable au corps.

1920 Le 20 février, à la Comédie des Champs-Elysées, Le Bœuf sur le toit, ballet-pantomime de Jean Cocteau, Raoul Dufy réalise les décors, Darius Milhaud compose la musique. Radiguet participe sans doute à ce projet. Avec Cocteau, il prend ses distances par rapport aux dadaïstes, Breton et Tzara surtout.
En mai, Cocteau, Radiguet, Georges Auric, Francis Poulenc et Erik Satie fondent la revue Le Coq, qui paraîtra jusqu’en novembre.
Radiguet écrit une comédie loufoque, intitulée Les Pélican.
Il écrit avec Cocteau le livret de Paul et Virginie, opéra-comique. Mais la mort de Satie, qui devait composer la musique fait échouer le projet.
Il publie son recueil de poèmes, Les Joues en feu, illustré par Jean Hugo.
Il a une liaison orageuse avec Béatrice Hastings, le modèle de Modigliani. Cette liaison durera deux ans.

1921 Radiguet écrit une nouvelle, Denise. En mai, Radiguet, Poulenc, Cocteau présentent Le Gendarme incompris, parodie de Mallarmé, avec Les Pélican.
Derniers poèmes et composition du Diable au corps. Publication des Pélican et du recueil poétique Devoirs de vacances.

1922 Le 3 mars Cocteau lit à l’éditeur Bernard Grasset les premières pages du Diable au corps. Le 15 mars Radiguet signe le contrat, mais doit remanier sa version. Cocteau l’y aidera.
Radiguet, en même temps commence la première version du Bal du comte d’Orgel, et fait parvenir des textes au Gaulois et aux Feuilles libres.
En novembre, il assiste aux funérailles de Proust, aux côtés de Cocteau.

1923 En janvier il remet à son éditeur la version définitive du Diable au corps. Bernard Grasset orchestre une grande campagne de publicité en faveur du Diable au corps et de son auteur : il fait parvenir à des personnalités parisiennes une lettre dans laquelle il présente Le Diable au corps, compare Radiguet à Rimbaud, et réfute par avance l’accusation d’immoralité et de cynisme du roman. Il utilise les toutes nouvelles actualités cinématographiques pour présenter le jeune prodige.
Le 10 mars, sortie du roman et d’un article de Radiguet, intitulé " Mon premier roman Le Diable au corps", dans Les Nouvelles littéraires. L’auteur y défend son œuvre contre ses détracteurs, choqués par l’apparent cynisme du roman, et également par la grande campagne de publicité qui a fait parler de lui.
En un mois, plus de trente articles de presse paraissent sur Le Diable au corps, le roman se vend bien.
Cocteau, le 3 mai, prononce au Collège de France un discours qui rend hommage à Radiguet. Le roman obtient le prix du Nouveau-Monde le 15 mai.
Pendant l’été il travaille au Bal du comte d’Orgel, classe ses poèmes et rédige une préface en vue d’une nouvelle publication.
En octobre, terrassé par la maladie, il s’alite. On découvre, trop tard, qu’il a contracté la typhoïde. Transporté dans une clinique, il meurt le 12 décembre, à vingt ans.

— alalettre


Biographie de Raymond Radiguet

Raymond Radiguet naît le 18 juin 1903 à Saint-Maur-des-Fossés, dans la banlieue est de Paris. Aîné d’une famille de sept enfants, il est le fils d’un caricaturiste en vogue, dont les dessins sont notamment publiés dans le journal satirique L’Assiette au Beurre. L’enfant entre bientôt en 1909 à l’école communale et y obtient pendant les années qui suivent de brillants résultats. Il poursuit ensuite sa scolarité au Lycée Charlemagne de Paris à partir de 1913 Celle-ci ne se déroule pas sans problèmes. Raymond Radiguet multiplie les absences et cette assiduité à l’école buissonnière compromet sa réussite scolaire. Il parcourt également la bibliothèque familiale lors de fréquentes lectures.

Dans le train qu’il a coutume de prendre pour s’en revenir du lycée, l’adolescent rencontre en avril 1917 Alice, une jeune femme mariée quelques temps auparavant à un soldat permissionnaire. Celle qui inspirera à son auteur le personnage de Marthe dans Le Diable au corps s’éprend bientôt de l’adolescent. Celui-ci se lance à cette époque dans la rédaction de quelques vers. Grâce aux relations de son père, quelques-unes de ses œuvres, signées " Raymond Rajky ", sont bientôt publiées dans la presse parisienne en 1918. Un conte intitulé Galanterie française paraît ainsi le 6 juin dans Le Canard enchaîné, puis Poème dans le numéro du mois de juin du périodique Sic.

Raymond Radiguet fait alors la rencontre de Max Jacob puis celle de Jean Cocteau. Une amitié passionnée se noue alors entre l’adolescent et l’écrivain. Ce dernier l’introduit dans les milieux parisiens. Raymond Radiguet fréquente ainsi assidûment les terrasses des cafés du quartier Montparnasse puis le tout-Paris. Il poursuit également sa collaboration avec quelques journaux, rédigeant des articles pour L’Éveil ou L’Heure avant de s’attacher au secrétariat de la rédaction du Rire. L’adolescent collabore ensuite en 1919 à Dada puis à Littérature, des revues de l’avant-garde littéraire. Le 8 juin de la même année, Max Jacob l’invite à réciter quelques vers lors de la matinée poétique organisée en l’honneur d’Apollinaire, le poète décédé l’avant-veille de l’armistice. Tandis qu’il se détache peu à peu d’Alice, Raymond Radiguet écrit les premières lignes d’un roman.

Le jeune homme, dans l’entourage de Cocteau, poursuit son existence parisienne de dilettante. Ensemble et avec l’aide de quelques amis dont les compositeurs Satie et Poulenc, ils fondent une revue, Le Coq, qui paraît l’espace de quelques mois, de mai à novembre 1920. Il se lie bientôt avec Béatrice Hastings, l’ancienne modèle et amie du peintre Modigliani. Commence alors une liaison orageuse qui durera deux années. Après avoir rédigé une comédie, Les Pélican, Raymond Radiguet prend part à la création d’un opéra-comique, Paul et Virginie, à laquelle participe également Jean Cocteau. Le décès d’Éric Satie met un terme à ce projet. Au mois de mai de l’année suivante, Le Gendarme incompris, fruit de la collaboration des deux amis avec Francis Poulenc, est présenté au public au théâtre Michel. Radiguet fait ensuite un séjour à Carqueiranne pendant lequel il écrit Denise, une nouvelle. Puis, en villégiature au Piquey, dans le bassin d’Arcachon, l’écrivain progresse dans la rédaction de son roman.

Un recueil de poèmes intitulé Devoirs de vacance est publié en 1921. Le 3 mars de l’année qui suit, Cocteau fait à Bernard Grasset la lecture du roman Le Diable au corps, en présence de son jeune auteur intimidé. L’éditeur s’attache Raymond Radiguet par contrat mais lui demande néanmoins de retravailler son œuvre. Avec les conseils de son ami Cocteau, l’écrivain s’attèle bientôt à la tache tout en réfléchissant au sujet d’un autre roman, Le Bal du comte d’Orgel. Il collabore également au Gaulois et aux Feuilles libres. Le 10 mars 1923, Le Diable au corps sort enfin en librairie dans un parfum de scandale. Ce roman fait en effet la relation des amours adultérines d’une jeune femme mariée à un soldat qui combat sur le front avec un adolescent de son voisinage. Grasset crée l’événement grâce à un important soutien publicitaire qui accompagne les premières ventes du roman et par lequel il met en exergue le jeune âge de son auteur. Celui-ci rédige un article publié dans Les Nouvelles littéraires, expliquant au public son œuvre. C’est un énorme succès commercial. En quelques mois, 46.000 exemplaires sont vendus. Le 15 mai suivant, son auteur se voit récompensé du prix du Nouveau-Monde.

Raymond Radiguet s’installe alors à l’hôtel Foyot, rue de Tournon, en compagnie de Bronia Permutter. Poursuivant son existence de dandy, il fréquente toujours la bohème littéraire et le cabaret Le Bœuf sur le Toit, inauguré le 10 janvier 1922 et qui devient un des hauts lieux des nuits parisiennes, rive droite De nouveau en vacances sur la côte d’Azur avec ses amis pendant la saison estivale, il s’attache à la reprise du Bal du comte d’Orgel. L’écrivain classe également ses poèmes afin d’en préparer une édition complète intitulée Les Joues en feu pour laquelle il rédige une préface. De retour à Paris, les relations de son éditeur lui permettent de surseoir jusqu’au mois de décembre au conseil de révision auquel il est astreint.

Cependant, Raymond Radiguet est souffrant. Il doit bientôt garder le lit et on s’aperçoit alors de la gravité de son état. L’écrivain est atteint de la fièvre typhoïde. Il décède le 12 décembre 1923 dans une clinique parisienne à l’âge de vingt ans. En juillet 1924, paraît son deuxième et dernier roman.

Marc Nadaux

— anovi


Raymond Radiguet : El príncipe de los poetas


El Príncipe de los Poetas llamó Jean Cocteau al joven Raymond Radiguet, a quien conoció, digamos mejor, que descubrió, en casa de Max Jacob, cuando Radiguet sólo contaba 14 años. A partir de ese encuentro Cocteau amó a este joven, como a un hermano menor, como a su hijo, como a un amante intocable, de manera platónica, quizás de ahí su aferramiento. Cocteau supo que se había encontrado con un genio. Radiguet, arropado por el maestro, pudo confirmar que su precoz inteligencia seducía a los demás de forma fulminante.

Radiguet vivía en la zona del Parque Saint-Maur, y cuando se le hacía muy tarde para regresar solo de noche, entonces se quedaba a dormir encima de una mesa en casa de Jacob o de Juan Gris.

También lo llamaban Monsieur Bebé. Rápidamente entre Jean Cocteau y Raymond Radiguet se establece una especie de idolatría literaria. Cocteau es capaz de olvidarse de sí mismo y de su obra, para engrandecer la del autor de El Baile del Conde de Orgel y El diablo en el cuerpo, su obra más conocida. Existió una verdadera pasión literaria entre ambos.

Cocteau no sólo debe aceptar la edad del joven, impidiéndose expresar su amor de manera directa -comportamiento poco usual para la época, en la que la edad no constituía una barrera-, además debe luchar contra los celos. Situación que se repetirá a lo largo de su vida, ya que la mayoría de los hombres en los que él pone los ojos, son bisexuales, y experimentan gustos por las mujeres, y a su vez, las mujeres se prendan de la belleza de sus amantes, invariablemente elegidos por esa cualidad, entre otras.

Vida breve de Radiguet Como todos sabemos la vida de Radiguet fue breve. En buena parte, culpa de haber entrado tan joven y de forma radical y aventurera en los medios artísticos y en los salones de alcurnia del Tout Paris. Ante el esplendor de su propia gloria, Radiguet no sabe controlarse, y empieza a quemar su vida alcoholizándose y drogándose. Es el fatum de los artistas jóvenes de la época, cuyo éxito sexual y profesional los lanzaba a una vida desordenada y trágica.

En Cuba, cuando Raymond Radiguet fue publicado en aquellas históricas Ediciones Cocuyo, nos dijeron que el escritor había muerto como un héroe durante la guerra. O sea, para poderlo editar, tuvieron que inventarle una muerte heroica y esconder la verdadera.

En verdad, Radiguet murió de tifus, porque el médico llegó demasiado tarde, cuando ya las fiebres había devastado el organismo. Al parecer, el joven no podía darse cuenta de su enfermedad, puesto que su estado de embriaguez y de drogadicción no permitía que controlara su cuerpo, y ni siquiera sentía que la enfermedad lo iba royendo. La pedagogía castrocomunista hizo de Radiguet todo lo contrario a lo que era. Del mismo modo que sacaron de las sucesivas ediciones cubanas de Moby Dick, después de 1959, todas las invocaciones a Dios. Lo que convirtió a Melville en un autor del realismo socialista.

Dos obras maestras en plena juventud

Sigamos con Radiguet, el joven que escribió dos obras maestras en plena juventud se codeaba, entonces, acompañado siempre de Cocteau, con lo más codiciado del mundanal ruido parisino, les années folles: Valentina Hugo, Picasso y su mujer Olga, Misia Sert y su marido, los Beaumont, los Noailles, todos mecenas, el pintor Derain, Gabrielle Chanel (Coco), entre otras celebridades.

Para exorcizar los demonios de la Primera Guerra la gente se divertía, gastaba excesivamente, sin dejar de reflexionar y de crear, lo que hizo de los Años Locos una de las épocas más asombrosas en cuanto a innovaciones artísticas y a intercambio de ideas, que a veces llegaban a violentas disputas, las que también inmortalizaron a numerosos personajes cuya única obsesión era vivir y dejar una huella importante de creación en este mundo.

Sesiones de espiritismo

Cocteau y Radiguet viajaban entre París y provincia, pasaban los días en Lavandou, junto a Jean y a Valentina Hugo. El poeta envuelto en un pegnoir blanco, pies desnudos, caminaba silencioso por la arena. Radiguet, contemplaba el mar, cuando sus ojos se levantaban de la lectura, pues leía mucho, ya por aquellos días estaba cocinando su segunda obra.

Valentina y Jean Hugo decidieron mudarse a un pequeño apartamento de París, donde daban sesiones de espiritismo; en una de ellas, el espíritu habló tres veces a Radiguet: "El malestar crecerá con el genio", después continuó, "yo quiero su juventud", para concluir con una frase que estremeció a todos: "Yo soy la muerte".

Radiguet jamás detuvo la rueda dentro de la que su vida rodaba exaltada y desenfrenadamente. Días antes de su muerte, el médico lo atendió en el hotel de la calle Tournon, de ahí lo trasladaron a una clínica de la calle Piccini, donde se extinguió. Cocó Chanel pagó los gastos. Murió junto a Misia Sert, murmurando en letanía que tenía miedo.

Jean Cocteau se hundió en la tristeza, durante la agonía de su amado y protegido se encerró en su casa, y no tuvo el valor de asistir a los obsequios fúnebres. Años más tarde declaró que ese fue el comienzo de sus desaventuras con las drogas.

Raymond Radiguet nos dejó dos obras extraordinarias, y el legado de una vida dedicada a la escritura, al arte, y al amor.

Zoé Valdés

— El Economista


Raymond Radiguet


VITA

Raymond Radiguet nacque a Saint-Maur il 18 giugno 1903. Suo padre, Maurice Radiguet, era un disegnatore satirico. I suoi studi iniziano alla scuola comunale di Saint-Maur e proseguono al liceo Charlemagne di Parigi.
La Grande Guerra lo allontana per qualche anno dalla scuola. Egli dovrebbe studiare a casa, ma trascura le materie scolastiche per dedicarsi alle letture. Sulle rive della Marna, adagiato su di una piccola imbarcazione di proprietà del padre, trascorre intere giornate immerso nella lettura dei classici.
Sul finire della guerra ha la sua prima relazione con una donna più grande di lui. A quindici anni decide di abbandonare definitivamente la scuola per dedicarsi al giornalismo.
Si lega ai circoli di avanguardia e collabora a numerose riviste, tra cui “Le canard enchainé” e “Sic”. Nel 1918 Max Jacvob lo indirizza verso Jean Coucteau, il quale, subito entusiasta del giovane scrittore, lo incoraggia a scrivere e lo introduce nell’ambiente letterario parigino.
Conosce diversi artisti, tra cui Tzara e Ricasso, ma benché frequenti ambienti irrequieti e stravaganti, il suo carattere è riservato ed egli è estraneo ad ogni manifestazione di eccentricità ed esibizionismo.
Nel 1920 pubblica Les joues en feu, una raccolta di poesie. Nel 1921 è la volta del suo romanzo di maggior successo: Le diable au corp; scrive la sua ultima opera, il romanzo Le bal du comte d’Orgel nell’estate del 1923.
Ad ottobre di quell’anno consegna all’editore il manoscritto del romanzo, di cui riesce a correggere le bozze. Pochi giorni dopo è preso da un attacco di febbre tifoidea. Nei giorni seguenti il suo stato di salute si aggrava.
Il 9 dicembre, nella clinica dove era stato ricoverato, dice a Cocteau che era al suo capezzale: “Udite una cosa terribile. Fra tre giorni sarò fucilato dai soldati di Dio.”
Il 12 dicembre 1923 muore all’età di ventuno anni Raymond Radiguet, il più fmoso giovane scrittore degli anni Venti.


OPERE

Raymond Radiguet ha pubblicato solo tre volumi, due dei quali postumi, tutti pubblicati da Grasset: Le diable au corps (1923), “romanzo di promesse”, le bal du comte d’Orgel (1924), con prefazione di Jean Coucteau, “romanzo delle promesse mantenute” (entrambe sono espressioni di Cocteau) e les joeus en feu (1925).

Les joues en feu (Le gote in fiamme)

E’ un volume di poesie in cui sono raccolti i versi scritti da Radiguet nell’adolescenza, tra i quattordici e i sedici anni. Per le tematiche e lo stile possiamo accostare queste raccolte allo stile dei poeti maledetti, soprattutto a Rimbaud. In Italia sono pressoché sconosciute.

Le diable au corps (Il diavolo in corpo)

E’ il primo dei due romanzi scritti da Radiguet, ed è l’opera che lo ha fatto conoscere al grande pubblico. L’uscita de Il diavolo in corpo nel 1921 è stata accompagnata da un’incredibile, per quel tempo, campagna pubblicitaria; è stato questo per il giovane scrittore il momento magico: osannato dalla critica, considerato dall’amico (nonché patrono della pubblicazione del libro) Jean Cocteau degno di essere affiancato agli autori classici francesi, completamente immerso nell’effervescente vita parigina.
In effetti questa opera può essere considerata prodigiosa. All’età di diciassette anni Radiguet sa guardare dentro ai fatti della vita, dentro le sciagure umane con una lucidità, una disillusione incredibile; è in grado di riconoscere e smantellare le ottusità della gente, l’ipocrisia della mentalità comune dell’epoca; tratteggia con efficacia e profondità i profili psicologici dei personaggi, scavando a fondo nell’animo umano; costruisce il contesto lasciando scaturire una profonda consapevolezza del tempo e della storia.
Tutta la vicenda è raccontata, vissuta in prima persona e vista attraverso gli occhi dell’io narrante: un personaggio che non ci rivela mai il proprio nome, ma che ci fa entrare completamente dentro di sé, ci fa assaggiare i suoi sentimenti e i suoi desideri, ci rende partecipe dei suoi pensieri talvolta scabrosi, ci fa amare la sua mente così contorta e raffinata. Il romanzo è parzialmente autobiografico.
Sullo sfondo della Grande Guerra, cresce l’amore tra un sedicenne e la moglie di un soldato impegnato al fronte: un amore passionale, un amore proibito e pericoloso, maniacale a volte, impossibile da controllare; un amore vissuto profondamente, denso di angosce e sofferenze. Questi sentimenti così coinvolgenti, tragici, stremanti, mettono in luce la sensibilità del protagonista: figura troppo incline all’introspezione e pertanto ora facile preda di contorte e immotivate melanconie, ora propenso a tiranneggiare, con raffinate strategie psicologiche, l’essere amato.
Marthe, la ragazza amata dal protagonista, è una personalità complessa, passionale e contraddittoria, travolta da quell’amore così folle, disposta a perdere la sua rispettabilità per non tradire i suoi sentimenti.
Lo stile, semplice e lineare nelle descrizioni, complesso e ricco di metafore e similitudini nelle frequenti introspezioni, riesce a descrivere, con straordinaria efficacia, la complicata e affascinante personalità dell’autore.
Il finale del romanzo è un vero tocco di classe, che merita di non essere anticipato, per lasciare a chiunque voglia, la possibilità di gustarselo interamente.
Inutile dire che il successo di questo romanzo, ai tempi in cui uscì, fu accompagnato da un altrettanto grande scandalo per le tematiche immorali dibattute.

Le bal du Comte d’Orgel (Il ballo del conte d’Orgel)

L’atmosfera del secondo romanzo è molto diversa. E’ un’opera scritta in punta di penna, per così dire. All’ambiente mondano in cui si svolge la vicenda, si accosta uno stile molto sobrio: questo è un elemento di contrasto che colpisce sin da subito.
La vicenda esteriore è quasi inesistente: la rivelazione di un innamoramento che era rimasto a lungo celato, sospeso nell’aria.
In quest’opera è soprattutto la psicologia dei protagonisti ad essere messa a nudo e sviscerata: nessuna, o quasi nessuna attenzione è concessa alla carnalità. Ciò non vuole dire che questo romanzo sia pudico, ed è proprio l’autore ad avvertirci: “questo casto romanzo d’amore è tanto scabroso quanto il meno casto dei romanzi.”
Il romanzo è stato scritto da Radiguet fra i diciotto e i vent’anni, ed è visibile un salto di qualità rispetto al romanzo precedente, soprattutto per l’impegno narrativo più maturo, meno condizionato dalla realtà vissuta, (anche se non mancano degli spunti rievocativi).
Il romanzo è stato pubblicato postumo.

BIBLIOGRAFIA

- Raymond Radiguet, Il diavolo in corpo – Il ballo del conte d’Orgel. Note biografiche e presentazione di Alberto Cesare Ambesi. Traduzione di Emanuela Gatti (Alberto Peruzzo Editore)

- Raymond Radiguet, Il diavolo in corpo. Introduzione di Renzo Paris. Traduzione di Maurizio Enoch. (Biblioteca economica Newton)